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Dossier Aménagement de la zone humide de La Glaume
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La Glaume est le nom d'une zone humide située dans la commune
de Chateaugiron, à quelques km au Sud Est de Rennes.
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Le projet de la Glaume a été présenté à
la commune de Chateaugiron par le Béruchot en mai 1998. Il concerne
une zone humide qui présente l'originalité d'être entourée
d'habitations.
La Commune de Chateaugiron a accueilli très favorablement cette
proposition et a lancé le commencement des travaux.
Voici quelques extraits du dossier présenté
par le Béruchot.
Site concerné -
Occupation du sol - Environnement - Paysage
Le secteur se trouve en Z.P.P.A.U (Zone de Protection du Patrimoine Architectural
et Urbain).
Sur le P.O.S (Plan d’Occupation des Sols) il est situé en zone
1
Nal (zone naturelle pour activités de loisirs).
L’ensemble de ces parcelles forment la zone dite " zone humide de la
Glaume ", qui a la particularité de se trouver en zone urbaine,
avec, au Nord et à l’Est, un habitat ancien en liaison avec le centre
ville, puis, au Sud et à l’Ouest, des espaces pavillonnaires plus
récents.
Cette zone humide est bordée au Sud et à l’Ouest par le
ruisseau de la Glaume et au Nord par la rivière " l’Yaigne ", en
parallèle avec la route départementale 463 bis (axe Rennes
- La Guerche). La zone forme ainsi un élément du bassin versant
de l’Yaigne à l’Ouest de Chateaugiron.
Ces terrains ont toujours constitué des prairies naturelles le
plus souvent utilisées comme herbages pour les animaux.
Depuis peu, la Commune s’est rendue propriétaire de la parcelle
n°6 et a ainsi constitué un ensemble foncier plus cohérent.
Géologie
La géologie de la région concernée (Vitré-Laval)
est entièrement constituée de dépôts sédimentaires
et de massifs éruptifs d’âge primaire qui supportent quelques
dépôts tertiaires.
La région située au nord de Chateaugiron correspond à
la partie sud-ouest du grand géosynclinal siluro-carbonifère
de Laval. Ces formations se divisent en deux plis bien distincts séparés
par l’anticlinal de schistes précambriens de la Forêt de Sévailles.
Le sud de ce géosynclinal correspond à un vaste plateau
de schistes précambriens (plateau de Rohan).
Chateaugiron et la zone humide de la Glaume sont situés sur ce
plateau dont le sous-sol est entièrement constitué de schistes
précambriens argileux verdâtres.
Ces schistes possèdent parfois des filons de microgranulite ou
de diabase andésitique ou quartzifère à l’est de Chateaugiron,
mais pas sur la zone de la Glaume. Ces schistes éloignés
de tout contact avec le granite ne sont jamais métamorphosés
dans cette zone.
Dans les fonds de vallées comme celle de l’Yaigne, affluent de
la Seiche, ces schistes sont recouverts par des alluvions modernes peu
développées. Les schistes sont parfois accompagnés
d’alluvions plus anciennes (au sud de Chateaugiron, entre Venèfles
et Amanlis) sur les bords de la Seiche.
La zone de la Glaume possède des alluvions modernes en placage
au bord de l’Yaigne.
Pédologie -
Hydrogéologie - Topographie
Contrairement à la zone située à l’ouest de Rennes,
cette partie du bassin de Rennes n’a pas été recouverte de
limons quaternaires (loess). Les sols sont donc moins riches. Ils sont
issus de l’altération des formations briovériennes (schistes
précambriens), très argileuses et souvent hydromorphes (asphyxie
par l’eau), qui caractérisent toutes les zones de fond de vallées
comme celles de l’Yaigne et de la Glaume en particulier.
Les deux sondages effectués le 7 mars 1998 aux points topographiques
39,43 et 39,54 (identifiés respectivement Point 1 et Point 2 sur
la carte topographique jointe en annexe B du dossier) mettent en évidence
un sol :
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profond (1,20 m),
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très argileux,
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très hydromorphe.
Ces pseudogleys ont une très faible valeur agronomique et sont recouverts
de prairies humides à joncs (Juncus effusus) et hygrophiles.
La géologie et la pédologie de la zone de la Glaume n’offrent
que peu de possibilités hydrogélogiques compte tenu de l’imperméabilité
de la roche, de la topographie et de la proximité de l’Yaigne. Les
sondages montrent l’existence d’une nappe peu profonde permanente qui fluctue
avec le niveau de l’Yaigne.
Dans la partie sud une zone de résurgence ayant un débit
régulier alimente le ruisseau de la Glaume.
Faune
Faune aquatique et semi-aquatique
La faune d’invertébrés et de vertébrés du ruisseau
de la Glaume s’est banalisée du fait de la pollution chronique
du cours d’eau en aval, ne conservant que quelques espèces résistantes
et caractéristiques des eaux de qualité médiocre :
oligochètes, diptères
simulidae, crustacés
asellidae, larves de chironomes.
En revanche, la faune aquatique ou semi-aquatique situéeen
amont du ruisseau et à proximité de la source est nettement
plus diversifiée et démontre toutes les potentialités
du site.
Espèces observées :
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Ancyle |
Ancylus sp. |
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Planorbe |
Planorbis sp. |
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Gammares |
Gammarus |
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Aselles |
Asellus |
Insectes
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Hémiptères |
Notonecta, Velia |
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Coléoptères |
Disticidae |
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Trichoptères
Construisant des foureaux avec des débris végétaux
dans la zone de la source. |
Limnophilidae
Phryganeidae |
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Amphibiens et reptiles
Tous les amphibiens sont protégés par la loi
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Salamandre commune |
Salamandra salamandra |
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Triton palmé |
Triturus helveticus |
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Grenouille agile |
Rana dalmatina |
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Grenouille rousse |
Rana temporaria |
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Grenouille verte |
Rana esculenta |
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Couleuvre à collier |
Natrix natrix |
Oiseaux |
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Martin pêcheur |
Alcedo atthis |
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Bruant des roseaux |
Emberiza schoeniclus |
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Bergeronnette printanière |
Motacilla flava |
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Poule d’eau |
Gallunila chloropus |
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Canard colvert |
Anas platyrhynchos |
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Canard siffleur (hiver 97-98) |
Anas penelope |
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Bécassines des marais |
Gallinago gallinago |
En compléments des oiseaux caractéristiques des milieux
aquatiques, d’autres espèces bénéficient de l’effet
de lisière et enrichissent le site dans la végétation
de bordure (ripisylve), dont, principalement :
Pie bavarde |
Pica Pica |
Corneille noire |
Corvus corone |
Choucas des tours |
Corvus monedula |
Pic vert |
Picus viridis |
Mésange charbonnière |
Parus major |
Mésange bleue |
Parus caeruleus |
Accenteur mouchet |
Prunella modularis |
Troglodyte mignon (appelé localement Béruchot) |
Troglodytes troglodytes |
Rouge-gorge |
Eritacus rubecula |
Merle noir |
Turdus merula |
Pinson des arbres |
Fringilla coelebs |
Fauvette à tête noire |
Sylvia atricapilla |
Flore
Inventaire botanique
La présentation
du projet
L'ensemble des parcelles du site de La Glaume forme une zone
humide, c'est-à-dire un espace transitoire entre terre et eau,
essentiel au cycle de la vie.
Les zones humides doivent être considérées
comme des infrastructures naturelles qui, une fois détruites,
ne peuvent être remplacées, dans la meilleure hypothèse,
que partiellement et imparfaitement par l'homme.
La zone humide de La Glaume est constituée de prairies
de bas-fond assurant plusieurs fonctions :
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fonction d'épuration des eaux : la zone constitue un véritable
filtre naturel pour les bassins versants déjà urbanisés
;
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fonction d'écrêtement des crues et de régulation de
débit de la rivière L'Yaigne située à
proximité immédiate ;
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fonction de refuge pour la faune et la flore naturelles locales.
Le SDAGE Loire-Bretagne préconise notamment la reconnaissance
de la valeur fonctionnelle des zones humides, l'arrêt de leur régression
et la réhabilitation d'anciennes zones humides par la mise en œuvre
d'une politique de préservation et de gestion, incluant des mesures
agri-environnementales et l'inscription de ces zones dans les documents
d'urbanisme.
Le projet vise précisément à conserver
et à renforcer le fonctionnement de la zone humide de la Glaume
en restaurant l'état de la zone humide qui s'était
dégradé depuis quelques décennies (creusement de fossés,
assèchements, remblais) mais également à créer
une liaison entre la ville ancienne et les nouveaux quartiers, et à
permettre des visites guidées à but pédagogique
(associations, écoles, élus …) par un traitement harmonieux
et respectueux du site.
Ce projet a pour ambition de devenir un exemple d'aménagement
naturel en milieu urbain, pour contribuer à répondre aux
actuelles préoccupations sur la gestion de la qualité de
l'eau.
Objectifs
Restaurer le fonctionnement
de la zone humide
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Régulation des ressources en eau : en cas de crue de l'Yaigne, la
zone sert de vase d'extension et diminue les risques d'inondation à
Chateaugiron et en aval ; en cas d'étiage prononcé (sécheresse)
le bassin schisteux permet un soutien du cours d'eau et une meilleure richesse
piscicole.
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Auto-épuration, protection et amélioration de la qualité
des eaux : l'épuration concerne principalement : les eaux de ruissellement
provenant du centre ancien. Le rôle de filtre des polluants est assuré
par dénitrification bactérienne et fixation racinaire. Cette
filtration permet de lutter contre l'eutrophisation du milieu et
ainsi favoriser le développement des populations piscicoles.
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Stabilisation des berges : les plantations d'espèces locales adaptées
au milieu permettent la fixation des berges et la diminution de l'érosion.
Contribuer à la protection
du patrimoine naturel (faune, flore)
L'aménagement proposé doit respecter le patrimoine naturel
existant et favoriser son développement.
Permettre l'accueil du public
dans des conditions qui respectent le milieu
Le cheminement proposé doit permettre d'assurer la liaison entre
la ville ancienne et les nouveaux quartiers sans perturber le milieu. Ce
cheminement permettra aussi le développement d'activités
sportives (jogging, marche…).
Proposer un outil pédagogique
montrant l'intérêt des zones humides naturelles
Le cheminement permettra de découvrir la flore et la faune sans
les perturber. Deux observatoires sont prévus pour l'observation
des oiseaux.
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