Le chauffage au bois

Le bois : une énergie renouvelable et performante

La forêt française se répartit sur environ 15 millions d'ha, soit 28% du territoire national. Sa surface ne cesse de s'accroître. Dans le cadre d'une exploitation forestière, il est nécessaire qu'elle soit régulièrement entretenue et exploitée afin de renouveler les arbres âgés. La production qui en découle alimente les industries de la filière bois (ameublement, pâte à papier, ...) et la filière bois-énergie (collectivités, industrie, chauffage domestique).
En France, 6 millions de foyers ont choisi de se chauffer au bois. En effet, cette énergie a des atouts majeurs : => socio-économique : son exploitation permet d'améliorer la gestion du patrimoine forestier et de stimuler l'économie et l'emploi local par la valorisation de ses sous-produits.
=> efficacité : le bois a un pouvoir calorifique indéniable à condition de l'utiliser avec un matériel performant et de le consommer dans un état approprié.
=> coût moyen équivalent à celui du fioul domestique mais 3 fois moins cher que l'électricité !
=> coût moyen équivalent à celui du fioul domestique mais 3 fois moins cher que l'électricité !
=> environnemental : les émissions de CO2 dues à la combustion du bois sont neutres vis-à-vis de l'effet de serre car le carbone libéré est réutilisé par la croissance des arbres dans un cycle naturel sous réserve que la surface boisée reste constante ; si elle augmente, elle peut même contribuer à résorber l'effet de serre dégagé par la consommation d'énergie fossile. D'où l'importance au niveau planétaire de reconstituer le couvert forestier déjà gravement entamé depuis des siècles.

Quel bois faut-il brûler ?

=> Pour être un bon combustible, le bois doit avoir été correctement séché au moins 18 mois sous un abri aéré. Le bois vert peut occasionner des désagréments lorsqu'il est brûlé ; il dégage des substances polluantes, il est 2 fois moins calorifique qu'un bois bien sec et enfin il risque d'encrasser le matériel.
=> Parmi les essences françaises, voici les meilleurs combustibles : n°1 le charme, n°2 le hêtre, n°3 le chêne, n°4 le pommier. Le châtaigner dégage peu de chaleur, l'orme et le noyer font beaucoup de cendres. Les bois blancs (bouleau, aulne, sureau, saule) sont bons pour l'allumage car ils s'enflamment vite. L'idéal est de consommer du bois local car il ne nécessite pas ou peu de transport (donc coût moindre) et il maintient l'économie locale.
* ATTENTION : ne pas employer de bois de récupération (souvent traité avec des fongicides, insecticides, peintures...) qui risquerait d'émettre des gaz polluants et toxiques.

Quel matériel de chauffage au bois choisir ?

Le choix de l'appareil de chauffage au bois dépend de plusieurs paramètres : chauffage de base ou d'appoint ? surface à chauffer ? budget disponible ?

Qui ne s'est jamais laisser bercer en regardant les flammes danser dans l'âtre ? La cheminée traditionnelle est certes conviviale mais, écologiquement parlant, n'est pas fiable. Elle est source de pollution (émissions de gaz et de fines particules) et son rendement calorifique est très faible : 10% à 15% de la chaleur est récupérable et le reste s'engouffre dans le conduit...

Il existe maintenant des appareils très performants au niveau rendement, consommation et faible émission de particules polluantes.

=> le récupérateur de chaleur sur foyer ouvert : il peut s'installer sur une cheminée déjà existante, il a un rendement de 30% à 40%. Son principe : l'air ambiant est aspiré par un ventilateur, circule dans le corps de chauffe au cœur des braises puis est pulsé dans la pièce.

=> le foyer fermé ou l'insert : ils ont un rendement moyen de 50%, le premier s'installe dans une cheminée à construire et le deuxième dans une cheminée déjà existante.

=> les chaudières de chauffage central
- chaudières à bûches : il y a celles d'ancienne conception avec tirage naturel ou celles à combustion inversée, très efficace, d'une grande autonomie (environ 12heures), très peu polluante et consommant peu
- chaudières automatiques à plaquettes (bois déchiqueté) ou à granulés qui combinent automatisation, combustion optimisée et souplesse de régulation

=>les poêles : il s'agit d'appareils indépendants dont les parois sont en fonte ou en acier, le combustible est posé sur une grille ou une sole.
- poêle traditionnel (celui de nos grands-parents) : économique à l'achat mais a un rendement d'environ 50% et peut être très polluant
- poêle turbo : forme ronde en métal noir, peu esthétique, a un bon rendement et est peu polluant
- poêle à double combustion ou à catalyseur : assez cher à l'achat, esthétique, avec un bon rendement et peu polluant
- poêle à granulés : c'est la solution d'avenir car il a un haut rendement, très peu polluant, le combustible (hélas encore peu distribué en France) est facile à manipuler et permet une autonomie qui peut atteindre 3 jours
- poêle de masse (originaire d'Europe du nord et de l'est) : très esthétique, il accumule énormément de calories dans ses parois réfractaires, son rendement peut atteindre 90% et est très économique car il peut consommer seulement 2 grosses bûches par jour !

NB : les principaux constructeurs d'appareils de chauffage domestique au bois ont signé récemment une charte de qualité "FLAMME VERTE" les engageant à construire et commercialiser des appareils modernes et performants sur un plan énergétique et environnemental pour contribuer à la réduction de gaz polluants et à effet de serre.

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